Partenaires de la CEIB

Le laboratoire TEMOS (TEmps, MOndes, Sociétés) regroupe des enseignant.es-chercheur.es et des personnels d’appui à la recherche d’Angers, de la Bretagne Sud, du Mans et du CNRS. Cette Unité Mixte de Recherche (UMR), rattachée à l’Université d’Angers, est notamment spécialisée dans la gestion d’archives. C’est au titre de cette expertise que la Commission a entendu collaborer avec le laboratoire.

Dans un contexte d’une forte demande sociale et d’intérêt médiatique, l’attention portée à un archivage fiable, solide et au fil de l’eau des témoignages mais aussi des documents d’activité de la commission contribuera à l’exemplarité de son travail et de ses résultats. Par ailleurs, la parole enregistrée, quelle que soit la modalité d’enregistrement, que ce soient des notes issues d’appels téléphoniques, des souvenirs écoutés lors des auditions, des récits écrits ou des réponses à des enquêtes, peut être érigée en ego-archives c’est-à-dire en outil d’affirmation ou de construction subjective par un individu (Marcilloux 2013). Compte tenu du caractère sensible et traumatique des mémoires individuelles et collectives ici visées, l’archivage doit être considéré comme participant d’une dimension de bienveillance et de respect et s’inscrire dans une logique de contre-don : au don du récit répond le soin apporté à la transmission de ce récit.

L’objectif stratégique de ce projet est l’élaboration et la mise en œuvre d’un modèle archivistique, depuis la production des archives jusqu’à leur exploitation, dans un contexte non judiciaire visant à reconnaître et promouvoir la vérité, la justice et la réparation des violences physiques et abus sexuels durant l’enfance.
Pour en savoir plus sur le laboratoire : Laboratoire TEMOS

La Fondation Guido Fluri est une organisation non gouvernementale (ONG) basée en Suisse qui consacre une part essentielle de ses actions à la lutte contre les violences commises à l’égard d’enfants. Cette association auto-financée a pour ambition d’améliorer durablement la vie des personnes affectées par ces formes de violences, en particulier lorsqu’elles ont été perpétrées dans un cadre institutionnel.

Une initiative politique lancée par l’entrepreneur suisse Guido Fluri a abouti à l’adoption d’une loi fédérale qui représente une véritable solution globale. Cette loi, entrée en vigueur en 2017, repose sur quatre piliers : la vérité sur les abus commis sur les enfants, la reconnaissance officielle, la réparation et la prévention. En 2021, l’ONG Justice Initiative, lancée et soutenue par la Fondation Guido Fluri, a soumis une motion au Conseil de l’Europe (CoE) demandant qu’un processus similaire soit lancé au niveau européen. Cette démarche a abouti à l’adoption de la Résolution 2533 du 26 janvier 2024 : https://justice-initiative.eu/fr/

Ces avancements participent à assurer une meilleure reconnaissance et prise en charge des cas de maltraitance d’enfants, notamment dans les institutions d’Etat ou d’Eglise en Europe. Elle milite également pour la mise en œuvre de projets de réparation pour les victimes, en associant processus de mémorialisation, justice, prévention et non répétition.

C’est dans la continuité de cette ambition que la Fondation Guido Fluri s’est engagée pour soutenir le projet de la Commission indépendante sur les violences commises à Notre-Dame-de-Bétharram. En unissant leurs vues, la Fondation et la Commission partagent un objectif commun : garantir que la parole des victimes soit entendue, que la vérité soit pleinement établie et que des mesures concrètes de réparation et de prévention soient mises en œuvre.
Pour en savoir plus sur la Fondation : La fondation Guido Fluri